Vos troisièmes molaires, communément appelées dents de sagesse, sont généralement les dernières dents à sortir dans votre bouche. Si elles sont saines et fonctionnelles, vos dents de sagesse peuvent être utiles, cependant, leur extraction est parfois nécessaire dans certains cas:
- Leur poussée étant un peu anarchique, elles peuvent entraîner le déplacement des autres dents et notamment un chevauchement dentaire des incisives inférieures. De quoi nuire à un traitement orthodontique.
- Étant difficile d’accès lors du brossage, elles peuvent avoir une carie surtout si elle sont semi-incluses (nid à bactéries). Vu la position de ce type de dents, les soins traditionnels ne suffisent pas pour les soigner et il peut être judicieux de les extraire.
- Dans le cas d’une péricoronite qui est une inflammation des tissus qui entourent la dent, le dentiste vous prescrira d’abord des antibiotiques et des bains de bouche. Si l’infection se répète, une extraction peut alors être envisagée.
- Elles peuvent également exercer une pression sur les dents adjacentes, ce qui peut entraîner des dommages permanents à ces dents par ailleurs saines et à l’os qui les entoure.
- Parfois, les dents de sagesse partiellement sorties peuvent également conduire à la formation de kystes, et dans les pires scénarios, même des tumeurs, qui pourraient potentiellement détruire toute une section de votre mâchoire.
Bien qu’il soit recommandé de trouver les solutions pour préserver les dents naturelles, il arrive dans certains cas que l’extraction soit proposée.
Dans un premier temps, il faut établir si les dents sont complètement éruptées, semi-incluses ou incluses.
Dent incluse : il s’agit d’une dent qui n’a pas fait éruption au niveau de la mâchoire et reste bloquée dans l’os, partiellement ou totalement. Elle peut ne causer aucun symptôme ni aucune douleur. Mais elle peut également causer des problèmes comme une gingivite, des maux de tête ou un gonflement de la mâchoire.
Dent semi-incluse : il s’agit d’une dent dont une seule partie a fait éruption en bouche. L’autre partie est encore sous la gencive.
Dans ses deux cas, l’intervention commence par l’incision de la gencive puis la dent est dégagée en fraisant l’os. Il peut être nécessaire de sectionner la dent avant de l’extraire. La fermeture de la gencive se fait à l’aide de fils résorbables qui disparaissent spontanément en moins de 3 semaines.
Dent éruptée : il s’agit d’une dent de sagesse qui pousse naturellement et qui est sortie. Elle ne pose pas plus de problèmes que le reste de nos dents.
Dans ce cas, les dents sont alors simplement retirées avec des instruments adaptés : des pinces.
Quand devrais-je retirer mes dents de sagesse?
Il n’y a pas qu’une seule bonne réponse pour tout le monde. Toutefois, si votre dentiste vous a informé que vos dents de sagesse semblent potentiellement problématiques, il est généralement préférable de les retirer le plus tôt possible.
Ce conseil est basé sur le fait que plus vous êtes jeune, plus rapide est la guérison. La probabilité d’un engourdissement persistant, d’une fracture de la mâchoire ou d’autres complications augmente avec l’âge. Enfin, plus longtemps vous laissez une dent de sagesse gênante dans la bouche, plus elle aura le potentiel de causer des problèmes dans le futur.